•   Mai 1831.      Nous voilà sur l’embarcadère du port de Mauzac avec les   difficultés qui restent toujours les mêmes lorsqu’il s’agit de faire  traverser les animaux et les charrettes …

    A cela, viennent s’ajouter des complications supplémentaires dues à l’état  du matériel, ce qui a dernièrement limité le nombre de passages à huit par jour.  Aussi, la séance du dernier conseil municipal intéresse –t-elle particulièrement les passagers 

     

     ADSL (information)

     

    En effet, au cours de la séance du   6 Mai 1831  M Moulas .   maire.. « expose qu’en 1828 les habitants de cette commune avaient présenté une pétition à M. le sous-préfet à effet de demander qu’un bac fut établi à Mauzac au lieu et place de la barque qui existe, que cette pétition fût remise à la sous-préfecture et que jusqu’ à ce moment, il n’y a aucune réponse et…  » 

    Au cours de la même séance, le conseil est unanime   pour « avoir  un bac  pour la facilité du transport des récoltes par charrette d’une rive à l’autre …..  et que, par ce moyen, la  communication  de la route royale de Toulouse à St Gaudens avec celle départementale de Toulouse à Lézat s’opèrerait ce qui serait de toute utilité   …. »

    Rappelons, à partir des archives municipales quelques unes des nombreuses péripéties et contraintes  qui durant six siècles jalonnèrent l’histoire de   cette  barque :

    En 1694, les comptes de l’administration consulaire de Mauzac  «  font dépense de la somme de vingt-quatre livres  pour la rente annuelle que la communauté  fait pour l’entretien de la corde passagère «    «  plus la somme de six livres   quinze          sols pour les réparations faites au bateau du port « 

    Tandis qu'en 1702 on vend la corde pour en acheter une nouvelle,   le  premier  janvier 1706 «  la rivière de Garonne dans son débordement  aurait emporté la bigue … le tour de corde, de sorte que pour faire dessabler ladite corde les consuls avaient dépensé 2 livres   pour faire boire   ceux qui la dessablèrent … »

    En  1738, il est précisé que le bateau n’est d’aucun revenu financier pour la municipalité et en Novembre 1768 il est nécessaire de commander un nouveau  bateau passager avec injonction de le remettre   en janvier prochain

    En 1773  on note « … l’inondation de l’eau  a emporté la bigue du port. Le consul a été obligé de payer 3 livres pour la faire remonter depuis le ramier du Fauga.

    En 1779  c’est à nouveau l’achat  d’une corde traversière de 71  cannes (environ 120 m) pour le port de Mauzac.

    An IX, an X, an XI, on voit régulièrement François Latou, nautonier, se plaindre au maire, soit de l’état de la corde, soit de l’état du plancher de la barque  «  les mulets et les chevaux enfoncent leurs pieds », soit de la chute de la bigue. 

     Sans compter les incidents indépendants des humeurs de  la Garonne tel celui-ci :

     « En ce jour 6 décembre 1807 à 9H du matin par-devant nous maire de la commune de Mauzac s’est présenté le sieur Vincent Becanne   fermier de la barque passagère du port de Mauzac …  il   nous a déclaré que dans la nuit passée du 5 au 6 courant  une ou plusieurs personnes mal  intentionnées ou suspectes se sont permis de couper la chaîne de fer  qui tient la barque au ponton du port du côté droit de la Garonne et ayant passé ladite barque de l’autre coté …laquelle a  été  trouvée enfoncée sous l’eau et en grand danger d’être entraînée par icelle, ainsi que la corde traversière, ce qui mettrait le passage en chaume et porterait un préjudice considérable au commerce et à la culture des terres d’un côté de rive à l’autre, il a cru de son devoir de nous faire ladite dénonce     Delgay maire

    Ajoutons qu’en 1828 un différend surgit entre Richou propriétaire du moulin et la municipalité qui lui reproche d’avoir construit une jetée sur la Garonne, jetée qui gênerait  le passage de la barque passagère.

    Mais à la fin de ce  XIX siècle, les préoccupations du conseil vont être accaparées par  un autre projet d’envergure,  la construction d’un pont.  Et le conseil municipal se prépare donc    à  voter..   un emprunt…. des  impôts  ... 

                                    et   l ‘ histoire continue….


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  • Nous sommes plusieurs à rencontrer des problèmes avec l'ADSL ci dessous une information pour essayer de résoudre le problème :

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  •  

    Merci de votre adhésion et bienvenue dans  votre association. Ci-joint un  rapide  historique de celle-ci :

     Née en Février 2009, elle nommait le bureau suivant :

                            Présidente : Mme  Vidal Eliane

                            Trésorière : Mme  Pruvot Nathalie

                            Secrétaire  : M.  Campagne Mesmin

    Ce bureau  était chargé d’élaborer les statuts et de procéder aux formalités administratives.

    Ensuite, l’assemblée  entérinait   ces différentes formalités et décidait de nommer l’association « Patrimoine Mauzacais » . Un logo était proposé.

    La carte d’adhérent était choisie et fixée à  5 € ; elle  a été distribuée lors du forum des associations.


    Nathalie et Xavier Pruvot ont proposé  de créer  un blog  Patrimoine, ce qui  fut fait.

    Mauzac  possède encore un nombre conséquent de Croix de Carrefour et il est nécessaire de les sauvegarder. Un recensement et un entretien de celles-ci seront accomplis… Il a été décidé d’élaborer un dépliant « carte d’identité » pour chacune d’elle. Une ébauche  à compléter a été  présentée le jour du forum.
    La même démarche est envisagée pour les fontaines et les chemins ruraux.

    L’association  tenait à  réactiver l’orgue et le carillon de notre église, aussi  une première action a été faite en ce sens le dimanche de la fête locale. L’association  Carillon d’OC   est venue bénévolement animer la messe avec l’orgue  puis ce fut  un concert de carillon … 


    Le forum des associations a permis de  se présenter et de montrer un aperçu  de nos futures actions.

    http://data0.eklablog.com/patrimoine-mauzacais/mod_article870359_3.jpg

     

    Journal de Mauzac

    Le Dimanche 20 Septembre, journée du patrimoine, l’église était ouverte  à la visite  tandis que   Benjamin Lautier  élève de l’Association Carillons en Pays d’Oc  animait   le carillon  ainsi que l’orgue. Cette prestation  a   été appréciée, des suggestions ont été faites . 

    La bibliothèque voulant fêter  ses 10 ans  d’existence, il a été décidé de saisir cette opportunité et de  participer alors à cette journée.  Patrimoine Mauzacais   organisa  ce jour là « Livres en fête ». Des libraires étaient présents    tandis qu’un vide–livre était  ouvert aux Mauzacais. Bilan  positif de cette journée  mais il faut améliorer la présentation de livres pour enfants.
    Journal de Mauzac

    Le 13 Novembre a eu lieu une rencontre  musiciens –danseurs  ( bal occitan )qui a eu un beau succès.    
    Journal de Mauzac

     

     

    Un document présentant notre association est en cours d’achèvement. Jean-Luc Herbert réalisera la plupart des  mises en page texte et photos de nos publications.   

    Opportunité de dernière minute : Notre jeune ami carillonneur Benjamin s’est proposé pour animer deux concerts de carillon  ( Les Nadalets)  les dimanche 6 et 20 décembre
    Journal de Mauzac

    Nous  attendons vos suggestions, conservons et créons  ensemble notre patrimoine.


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  •  Ne faisons plus attendre nos ancêtre qui cherchent à rejoindre l'autre rive de la Garonne.

    Nous savons que cela fait déjà longtemps qu’ils habitent notre territoire.

    En effet, la découverte par Roger Armbruster en 1941 de plusieurs stations préhistoriques de part et d’autre du fleuve et l’existence d’indices gallo-romains sur la surface de la commune révèlent la présence d’un habitat ancien qui n’était évidemment pas disposé au hasard puisqu’il dépendait en grande partie de la possibilité de franchissement du fleuve.

    Ce fleuve, ils le franchissaient au moyen d’un gué. La Garonne étant alors décrite comme un fleuve plutôt capricieux, la traversée s’avérait souvent des plus aléatoires à cause des débordements fréquents.

    Exemple de débordement

     

      Un aigat : Qu’es aquo

     C'est le terme occitan qu’employaient nos aïeux pour parler d’une crue.

    Il semble certain  qu’au moins un gué fut  utilisé mais il   n’était sûrement pas    localisé de façon permanente ; il pourrait se situer au pied même du village, au niveau du pont actuel.

      

    Plus tard, il devint encore plus impératif de  traverser, étant donnée  la configuration particulière de Mauzac : le village sur une  rive, la seigneurie sur l’autre.

    La nécessité d'un bac est attesté dés 1262 dans la charte des coutumes.

      Illustration de ce que devait être le bac

      De plus, il faut consulter les archives communales pour s’apercevoir qu’ ‘au cours des XVII, XVIII et XIX èmes  siècles,  le port et la barque furent un sujet préoccupant pour les finances de la communauté (entretien, réparations, renouvellement …) v 

    Le cadastre de 1839  quant à lui nous permet d’avoir une idée précise de sa position.

    Ainsi au XIX ème siècle, un bateau et un batelet assuraient le passage entre les ports (c’est ainsi que l’on appelait les lieux d’embarquement).

     

       Cadastre de 1839   indiquant la situation du bac

    Préparons nous à embarquer pour la prochaine traversée

     

     


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  • Il semblait difficile d’évoquer une partie de l’histoire de notre village sans aborder celle du fleuve qui le traverse et qui a été la source de son implantation et de sa vie

     

    L’histoire elle-même étant déjà plus ou moins écrite, nous tenterons dans cette rubrique  de ne pas négliger la petite histoire, c’est-à-dire toutes ces anecdotes orales qui font la richesse d’un patrimoine et sa spécificité.

    Ce sera notre modeste contribution à l’enrichissement  de notre mémoire commune.

     

    Toutefois, avant de nous intéresser à notre village, regardons autour de nous.

    Ci-dessous la carte du cours de la Garonne datant de 1716 (Hippolyte Matis).

     

     

    Journal de Mauzac

     

    On remarque que les villages riverains étaient situés tantôt rive droite (Capins, Moyzac) et tantôt rive gauche (Noué, Faugua)

     

    Leurs habitants   furent donc  confrontés au problème de la traversée du fleuve. 

    En ce qui concerne  Mauzac, un aperçu du territoire de la commune nous est donné par cette carte du cadastre de 1839 et il nous confirme que ce territoire s’étend des deux côtés du fleuve.

    Journal de Mauzac
     

     

     

    Regardons de plus prés le trajet que parcourt la Garonne lors de la traversée de la commune.

     

    Arrivant du sud-ouest, elle bute sur les falaises du lieu dit Les Badorques Œ puis avant le pont elle est   déviée pour   pour finalement rencontrer les marnes des Duguères Ž qui lui donnent une direction nord-ouest. On peut  alors noter qu'elle a  même direction à l’entrée et sortie de notre village. 

    Celui-ci s’étend donc  des deux côtés du fleuve, le village proprement dit est coincé rive droite entre Garonne et coteaux  tandis que rive gauche  se trouvaient le château du seigneur avec son moulin bladier et la demeure des sœurs maltaises. Il devait donc être nécessaire de passer fréquemment d’une rive à l’autre.

    … Il suffit de passer le pont et c’est de suite l’aventure dit la chanson (Brassens)

    Certes, encore eut-il fallu qu’il y eut un pont. !  

    Jadis, la véritable l’aventure n’était-elle pas de traverser  les fleuves?

     Aventure ….. à suivre

     

     

     

     

     Journal de Mauzac

     

     

    Imaginons  Mauzac sans le pont !

     


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